Numéro |
Orthod Fr
Volume 72, Numéro 4, Décembre 2001
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Page(s) | 387 - 393 | |
DOI | https://doi.org/10.1051/orthodfr/200172387 | |
Publié en ligne | 22 novembre 2011 |
Supraclusion, traitement orthodontique par plaque de surélévation antérieure et dimension verticale (2ème partie)
Si la supraclusion incisive comporte en matière de traitement orthodontique des difficultés d'appareillage du fait du recouvrement excessif des incisives mandibulaires par les incisives maxillaires, le fait de faire appel à une plaque de surélévation antérieure pour permettre le déverrouillage et le collage des brackets sur les dents mandibulaires antérieures pose le problème du comportement vertical de l'appareil masticateur au cours du traitement.
Les auteurs ont procédé à la prise d'une téléradiographie de profil lors du début de traitement, puis à nouveau lors de la levée de l'occlusion qui se produisait du fait de ladite plaque dans un délai qui ne dépassait pas trois mois. L'échantillon a été séparé en deux groupes en fonction de la valeur de FMA : un premier groupe constitué de 44 cas présentant une angle FMA inférieur à 25° similaire de ce fait aux cas analysés par Dake et Sinclair en 1989, dénommé «groupe témoin», et un groupe de cas présentant un angle FMA supérieur à 25°. En effet, le but de cette étude est de confronter, du point de vue du comportement vertical, l'approche thérapeutique des auteurs avec celle étudiée par Dake et Sinclair qui concernait des cas traités en technique de Ricketts et en technique de Tweed (modifiée Schudy). En suivant l'approche de Dake et Sinclair, les auteurs ont pu constater pour les cas dont le FMA était inférieur à 25° que les modifications verticales observées dans le groupe étudié ne différaient pas de celles constatées dans le groupe témoin malgré la présence d'une plaque de surélévation antérieure, l'angle du plan mandibulaire n'avait augmenté que de 1°8, contre 1°8 pour le groupe Ricketts et 1°1 pour le groupe Tweed/Schudy. Dans le même temps, l'angle Y n'avait augmenté dans le groupe étudié que de 0°6 contre 1°4 dans le groupe Ricketts et 1°2 dans le groupe Tweed/Schudy.
Quant à l'échantillon étudié ayant un FMA supérieur à 25°, les modifications verticales observées dans le groupe étudié présentent une augmentation de l'angle du plan mandibulaire égale à 1°2, soit là encore une augmentation semblable à celle observée dans le groupe témoin.
Il ressort que l'utilisation d'une plaque de surélévation antérieure comme complément de la technique du Tip-Edge® est non seulement souhaitable, mais même fermement recommandée à la fois pour déverrouiller l'occlusion que pour permettre de coller les brackets sur des dents mandibulaires antérieures, dès le début du traitement.
Abstract
If incisor overbite in the matter of orthodontic treatment entails difficulties with the appliances due to excessive overbite of the incisors, involving an anterior bite raiser to enable the unlocking of the occlusion and the bonding of the brackets on the anterior mandibular teeth poses the problem of the vertical behavior of the masticatory apparatus during treatment.
A profile teleradiograph was therefore taken at the beginning of treatment and again once the occlusion had been lifted due to the presence of the bite raiser and within a period of three months. The sample was separated in two groups according to the value of FMA ; a first group was composed of 44 cases exhibiting an FMA angle inferior to 25 degrees therefore similar to the cases analyzed by Dake and Sinclair in 1989, called "reference group" and a group of cases exhibiting an FMA angle superior to 25 degrees. The aim of this study is indeed to confront, as regards vertical behavior, the therapeutic approach ofthe authors with the one studied by Dake and Sinclair dealing with cases treated with Ricketts and Tweed technique (Schudy modified). Following Dake and Sinclair's approach, the authors managed to find out in cases with FMA inferior to 25 degrees that the vertical alterations in the study group were not different from those in the reference group. This means that in spite of the presence of an anterior bite raiser the mandibular plane angle had only increased by 1.8 degree, compared to 1.8 degree for the Ricketts group and 1.1 degree for the Tweed/Schudy group.
As for the study sample with an FMA angle superior to 25 degrees, the vertical alterations in the study group show an increase of the angle of the mandibular plane equal to 1.2 degree, here again the increase is similar to the one observed in the reference group.
It can thus be concluded that the use of an anterior bite raiser in conjunction with the Tip-Edge® technique is not only advisab0le but strongly recommended both to unlock the occlusion but also to enable bracket bonding at the very beginning of treatment.
Mots clés : Supraclusion / Dimension verticale et thérapeutique / Plaque de surélévation / Technique Tip-Edge®
Key words: Overbite / Vertical dimension and therapy / Bite plate / Tip-Edge® technique
© L'Orthodontie Française, Paris, 2001