Numéro |
Orthod Fr
Volume 72, Numéro 4, Décembre 2001
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Page(s) | 375 - 386 | |
DOI | https://doi.org/10.1051/orthodfr/200172375 | |
Publié en ligne | 22 novembre 2011 |
Traitement orthodontique de la supraclusion, par la technique Tip-Edge® complétée par une plaque de surélévation antérieure (1re partie)
La supraclusion incisive a toujours été considérée en orthodontie comme une anomalie difficile à corriger, mais aussi comme celle qui entrave le plus la résolution des problèmes résultant des autres malpositions associées. La notion récente de déverrouillage, introduite par l'École bio-progressive, prouve que la profession a pris conscience de son importance dans tout plan de traitement orthodontique. Le fait que la supraclusion entrave également la mise en place des attaches de la mandibule, ou force le praticien à les coller dans une position pouvant obérer la santé parodontale des incisives inférieures, a incité l'auteur à mettre en place une plaque de surélévation antérieure, en début de traitement en technique Tip-Edge®, créant ainsi un espace dans les secteurs latéraux. La rapidité avec laquelle se résout le problème vertical antérieur, par une levée de l'occlusion, permet la suppression de la plaque dans un délai inférieur à trois mois.
Un avantage complémentaire réside dans la possibilité d'y adjoindre un vérin destiné à déverrouiller également l'occlusion dans la dimension transversale.
Elle permet, dès lors, de se poser la question de savoir si cette approche, qu'il convient de comparer avec celle des appareils fonctionnels, n'est pas la solution idéale pour déverrouiller l'occlusion dans les trois sens de l'espace dans les cas où l'utilisation des appareils fixes seuls risquait d'être inadaptée ou trop lente par rapport aux objectifs thérapeutiques contemporains.
Que ce résultat thérapeutique spectaculaire soit à mettre sur le compte d'une ingression incisive ou sur celle d'une égression molaire, n'a qu'un intérêt secondaire dans la mesure où ces modifications n'entraînent pas une augmentation de la dimension verticale de l'étage inférieur de la face. Or, une étude céphalométrique, qui sera publiée par ailleurs, révèle que l'utilisation d'une plaque de surélévation antérieure en complément de la technique Tip-Edge® n'entraîne que des modifications parfaitement similaires à celles observées en technique bio-progressive de Ricketts ou en technique Edgewise selon Schudy, sans le secours d'une plaque.
On ne peut donc que recommander d'intégrer dorénavant la plaque de surélévation antérieure dans l'arsenal thérapeutique accompagnant les techniques fixes.
Abstract
In orthodontics, indsor overbite has always been considered as an anomaly difficult to correct but also as the one most hindering the solving of the problems resulting from other associated malpositions.
The recent concept of unlocking, introduced by the bioprogressive School, proves that the profession has become aware of its importance in any orthodontic treatment plan. Due to the fact that overbite also hinders the setting up of inferior brackets or forces the practitioner to bond them in a position liable to burden the parodontal health of the lower incisors has therefore induced the author to put in place, at the beginning of the treatment with the Tip-Edge® technique, an anterior bite raiser thus generating space in the lateral sectors. Considering how fast the anterior problem is solved once the occlusion is lifted, the bite raiser can be suppressed within three months.
Another advantage resides in the possible adjunction of an expansion screw also aimed at unlocking the occlusion in transverse direction.
The question then raised is to know whether that approach which ought to be compared to the one of the functional appliances is not the ideal solution to unlock the occlusion in the three dimensions of space when the use of fixed appliances alone might be unsuitable or too slow, regarding current therapeutic aims.
Attributing that spectacular therapeutic resuit to an incisor intrusion or a molar extrusion is of little interest as far as those alterations do not lead to an increase of the vertical dimension of the lower portion of the face. A cephalometric study, published concomitantly, has evidenced that the use of an anterior bite raiser together with the Tip-Edge® technique only leads to perfectly similar alterations to those observed with the Ricketts bioprogressive technique or the Schudy edgewise technique, without the help of a bite raiser. From now on, integrating the bite raiser in our therapeutic armamentarium in conjunction with fixed techniques is highly recommended.
Mots clés : Supraclusion / Plaque de surélévation / Technique Tip-Edge®
Key words: Overbite / Bite plate / Tip-Edge® technique
© L'Orthodontie Française, Paris, 2001