Numéro |
Orthod Fr
Volume 75, Numéro 1, Mars 2004
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Page(s) | 7 - 14 | |
DOI | https://doi.org/10.1051/orthodfr/200475007 | |
Publié en ligne | 10 novembre 2011 |
Faut-il traiter la biprotrusion des enfants tunisiens ?
La situation géographique de la Tunisie en Afrique du Nord pourrait laisser sous-entendre que la biprotrusion serait d'origine ethnique, liée à son appartenance à l'Afrique et à l'influence des populations mélanodermes. Une première étude, réalisée sur 95 téléradiographies de profil d'élèves (âge moyen : 16 ans 9 mois), ayant une denture complète normale et un schéma facial jugé équilibré, montre que dans cet échantillon de la région de Sfax, les incisives sont, en effet, légèrement vestibuloversées et que leurs bords libres se trouvent 3 mm en avant par rapport aux normes américaines.
Dans une deuxième étude, nous nous sommes intéressés à la stabilité du traitement de la biprotrusion en comparant la position des incisives sur des téléradiographies de profil de début de traitement, de fin de traitement et hors contention (prises 2 à 3 ans après la fin du traitement) de 26 cas de classe I biprotrusif, tous traités par avulsion de 4 premières prémolaires. Cette deuxième étude montre que la correction des incisives supérieures et inférieures est suivie d'une récidive moyenne comprise entre 20 et 30 % en fonction du paramètre étudié.
Abstract
It is thought that incisor protrusion could be ethnic - related because Tunisians, as Africans, might reflect the genetic influence of the incisal protrusion of their darker skinned neighbors. We first compiled local standards by determining the normal incisor positions of children of the Sfax region with balanced facial patterns. We selected 95 teenagers from 5 different high schools in Sfax (average age: 16 years 9 months), all having a normal dentition and a balanced facial pattern. This first study showed that upper and lower incisors were protruded 3 mm beyond American standards.
Second, we studied incisor stability after four-first bicuspid extraction treatment. We selected 26 patients all having Class I molar relationships and upper and lower incisor protrusion. We compared x-ray incisor measurements of 3 radiographs: before treatment, after treatment and 2 or 3 years post-treatment. This study shows that incisor relapse ranges between 20 and 30 %.
Mots clés : Biprotrusion / Normalité / Equilibre musculaire / Stabilité et récidive
Key words: Bimaxillary protrusion / Normality / Muscular balance / Stability and relapse
© L'Orthodontie Française, Paris, 2004