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Orthod Fr
Volume 87, Numéro 1, Mars 2016
88e réunion scientifique de la S.F.O.D.F., Marseille, 13–14 mai 2016
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Page(s) | 77 - 81 | |
DOI | https://doi.org/10.1051/orthodfr/2016013 | |
Publié en ligne | 15 avril 2016 |
Rapport Article original
La chirurgie des cas de classe II et ses répercussions sur les articulations temporo-mandibulaires
Maxillo-facial surgery in skeletal Class II: repercussions on the temporo-mandibular joints
1 UFR d’Odontologie, Université de Nice
Sophia-Antipolis, Pôle Odontologie
du CHU de Nice, 5 rue Pierre Dévoluy, CS 91179, 06006
Nice,
France
2 Institut Universitaire de la Face et
du Cou, CHU Nice, Centre
Antoine-Lacassagne, 31 avenue de Valombrose, CS63415, 06103
Nice Cedex 3,
France
3 Faculté d’Odontologie, Aix Marseille
Université, Pôle Odontologie,
Jardin du Pharo, 58 boulevard Charles Livon, 13284
Marseille Cedex 07,
France
∗ Auteur pour correspondance :
maniere@unice.fr
Traditionnellement, ces interventions visent à corriger les décalages à responsabilité mandibulaire par une avancée de la portion dentée de la mandibule après ostéotomie mandibulaire. Au cours de la mise en place des plaques d’ostéosynthèses se décide la position des condyles, déjà plus reculés de par la position allongée et l’atonie musculaire du patient curarisé. Toutes les études montrent que la chirurgie « d’avancée mandibulaire » entraîne un mouvement latéral et un recul des condyles, ainsi qu’un mouvement de torque, tous préjudiciables aux condyles. Les facteurs prédisposant aux atteintes dégénératives sont « le patient » : femme (entre 15 et 40 ans) hyperdivergente ayant des antécédents de dysfonctionnement de l’appareil manducateur (DAM) et le geste chirurgical de par la surcharge appliquée aux condyles. Quelles sont les solutions possibles pour éviter les échecs ? Bien préparer le patient avant la chirurgie et effectuer une simulation (sur articulateur), maîtriser la position du condyle pendant la chirurgie, travailler avec les chirurgiens à la réalisation de système de stabilisation de la portion condylienne (avec l’aide de la CAO), mettre en place rapidement une mobilisation de la mandibule par kinésithérapie.
Abstract
These interventions usually aimed at the correction of the skeletal discrepancy by mandibular retrognatism with an advancement of the distal portion of the mandible after mandibular osteotomy. The position of the condyle is determined during the osteosynthesis with miniplates. Condyles are set back in relation with the supine position of the patient and the weakness of his (her) curarized muscle. All studies show that surgery of mandibular advancement causes a lateral, torque and backward movement of the condyles, all harmful to the condyles. Factors that predispose to condylar resorption are “the patient”: a woman, young (between 15 and 40), high mandibular angle, with a history of temporo-mandibular disorders and surgical overload applied to the condyles. What are the possible solutions to avoid failures? Patient preparation before surgery and surgery simulation with an articulator, condylar position control during surgery, working with surgeons to achieve a condylar portion stabilization system (with the CAD), quickly set up a mobilization of the mandible by physiotherapy.
Mots clés : Classe II squelettique / Hyperdivergence / Chirurgie d’avancée mandibulaire / Dysfonctionnements de l’appareil manducateur / résorption condylienne
Key words: Skeletal Class II / High mandibular angle / Surgical mandibular advancement / Temporo-mandibular disorders / Condylar resorption
© EDP Sciences, SFODF, 2016