Pratique quotidienne en denture mixte et concept de Tweed

Résumé

Cet article fait le point sur les thérapeutiques d'accompagnement et d'interception en denture mixte. L'intervention du praticien peut se situer à différents moments, en fonction de la maturité du patient et de la dysmorphose qu'il présente, l'objectif principal étant d'éviter l'installation, voire l'aggravation de sa malocclusion. Le praticien doit intervenir sur les anomalies de la dimension transversale (inversions de l'occlusion antérieure ou postérieure), des dimensions verticale (infra- ou supraclusion) et sagittale (tendance classe II), ainsi que sur les encombrements sévères. Il doit analyser également les parafonctions et les déséquilibres neuromusculaires qui peuvent engendrer ou accentuer les malocclusions.

Ces traitements interceptifs doivent être simples, rapides et généralement conduits en technique fixe. Leurs protocoles relèvent des «short-cuts», ou raccourcis thérapeutiques : ils permettent, soit d'éliminer le traitement actif en denture définitive, soit de diminuer la durée du traitement, soit encore de permettre une réduction de l'incidence des extractions.

L'auteur présente plusieurs exemples cliniques pour illustrer ses propositions thérapeutiques. En particulier, un cas clinique souligne le fait qu'avant d'établir un diagnostic fondé sur l'axe de l'incisive inférieure, le clinicien doit s'assurer de la fiabilité qu'il accorde à la position de cette dent, vérifier sa réelle corrélation avec la malocclusion, et non avec une fonction neuromusculaire perturbée.

Abstract

The topic of this paper is to emphasize the strategy of occlusion management during childhood. The orthodontist intervenes during the mixed dentition period, for transversal and antero-posterior cross-bites, for vertical problems such as open-bites and deep-bites, but he also deals with habits and functionnal diseases. Treatment has to be simple and short. Most of the appliances are fixed.

The author presents some clinical cases, and then defines «short-cuts» as steps of therapy that shorten the active treatment.

To conclude, a case report emphazises the fact that before any diagnosis based on the lower incisor, the clinician must ensure that the incisor location is closely related to a malocclusion and not to an unbalanced neuromuscular function.